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La fée du puit

Histoire pour un concours que j'ai malheureusement perdu :/

Le but était de réecrire un conte connu mais en changeant l'héroine par un héro (faire un conte gay)

Puisque le conte de base ne m'appartient pas, je mets mon texte directement ici.

La fée du puits

 Il était une fois, dans un lointain royaume plein de charmes, une veuve qui avait deux enfants ; l'aînée, Elzérilda, était une fille qui lui ressemblait tellement de caractère et de visage, qu’en les voyants, on pouvait jurer voir des jumelles. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait que les détester. L’enfant cadet, Lulis, était un garçon, aussi doux, généreux et honnête que son défunt père, et avec cela, l’un des plus beaux jeunes hommes qui pouvait peupler cette terre. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et en même temps avait une aversion effroyable pour son fils, puisqu’elle n’avait jamais, au grand jamais, voulu de garçons. Elle le faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse. Il fallait entre autres choses que ce pauvre enfant  aille puiser de l'eau à une grande distance de la riche demeure, et qu'il rapporte une grande cruche pleine, deux fois chaque jour. La cruche était déjà lourde lorsqu’elle était vide, mais elle pesait davantage une fois pleine, et Lulis peinait à le porter.

Un jour qu'il était à ce puits, il vint à lui une pauvre femme qui le pria de lui donner à boire.

« Bien sûr, ma bonne mère » S’empressa de répondre Lulis avec douceur. 

Rinçant aussitôt sa cruche, il puisa de l'eau au plus bel endroit du puits, et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût plus aisément.

La bonne femme, ayant bu, lui souria chaleureusement.

« Brave garçon. Murmura t-elle. Pour récompenser ta bienveillance, à chaque parole que tu diras, il te sortira de la bouche une Fleur, ou une Pierre précieuse. »

Un peu dérouté par ces mots, le jeune homme retourna au logis en portant la lourde cruche. Lorsqu’il  arriva chez lui, sa mère le gronda de revenir si tard du puits, ne lui laissant pas le temps de répondre, elle commença à le battre.

« Je vous en supplie, arrêtez mère. »

Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux Roses, deux Perles, et deux gros Diamants.

« Que vois-je là ! S’exclama sa mère, si étonnée qu’elle en oublia de le frapper. Je vois qu'il lui sort de la bouche des Perles et des Diamants ; d'où vient cela, mon fils ? »

Le pauvre garçon, surpris d’être, pour la première fois, appelé ainsi par sa mère, lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de Diamants.

« Vraiment. Dit la mère. Il faut que j'y envoie ma fille. Regarde, Elzérilda, tu as vu ce qui sort de la bouche de ton frère ? Ne souhaiterais-tu pas avoir le même don ? Tu n'as qu'à aller puiser de l'eau au puits, et quand une pauvre femme te demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.

-Moi ? Aller au puits ? Gronda la vulgaire jeune femme. Vous voulez rire ! C’est le travaille de Lulis !

-Tu iras, et ne discute pas ! »

Ronchonnant, Elzérilda pris un beau et léger flacon d’argent, et parti au puits à contrecœur.
A peine fut-elle arrivée au point d’eau qu’une magnifique jeune femme sorti du bois et s’approcha d’elle. C'était la même Fée qui était apparu à son frère, mais qui avait pris l'air et les habits d'une Princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille.

« Jeune demoiselle. Déclara t-elle gentiment. Je me suis perdue en forêt, serais-tu assez gentille pour me donner un peu d’eau ?

-Vu vos vêtements, n’avez-vous donc pas assez d’argent pour aller acheter de l’eau au village ? Grogna brutalement l’orgueilleuse. Qu’importe, vous n’avez qu’à boire, ça m’est égal !

-Vous n'êtes pas très aimable. Reprit la Fée, sans se mettre en colère. Hé bien ! Puisque vous êtes si mauvaise, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. »

Haussant les épaules car elle n’y croyait pas, Elzérilda retourna au logis. Lorsque sa mère l’aperçut, elle vint à sa rencontre.

« Hé bien, ma fille ! Et ce don ?

-Je refuse de porter l’eau à nouveau ! Lui répondit la brutale, en jetant deux vipères, et deux crapauds.

-Ô ciel ! S'écria la mère. Que vois-je là ? C'est ton frère qui est en cause, ça ne peut être que lui ! Il me le paiera »

La veuve se rendit à la cuisine où Lulis préparait le repas, le battant à coups de pieds et de bâton. Le pauvre garçon pouvait à peine marcher lorsqu’enfin elle s’arrêta. Il attendit qu’elle parte, et se releva péniblement pour partir en courant vers la profonde forêt. Il s’arrêta, essoufflé, au bord d’un grand lac où il prit l’eau pour nettoyer ses blessures. Heureusement, son visage n’avait pas été touché. Un hennissement le fit sursauter, et en se retournant, il vit un homme magnifique. C’était le fils ainé du Roi qui revenait de la chasse. Il descendit de sa monture en voyant ses larmes, s’approchant de lui.

«Jeune homme, que t’arrive t-il ? Pourquoi donc pleurs-tu, et d’où te viennent ces bleus ? Je me demande bien qui pourrait vouloir frapper un si beau garçon.

-Hélas ! Monsieur, c'est ma mère. Ma sœur à toujours eu ses faveurs tandis que moi, je lui servais de domestique. 

-Cela est horrible. Mais d’où viennent ces perles tombées de votre bouche ? »

Il lui conta toute son aventure. Le prince l’écouta parler, buvant ses paroles, et contemplant son visage, toujours aussi doux malgré ses yeux rougis par les larmes. Il ne se préoccupait même pas des pierres qui tombaient en cascades tant il admirait la beauté du plus jeune. Il en tomba très vite fou amoureux, et considérant qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à un autre, l'emmena au Palais, où il le présenta au roi son père, lui annonçant qu’il désirait l’épouser.

Ce dernier avait tant espérer que son fils trouve enfin une épouse, il se fichait de savoir s’il s’agissait d’un homme. Quand a ses deux petits frères, des jumeaux encore enfants, ils adorèrent immédiatement Lulis qui leur chantait de douces berceuses.

Le jeune homme fut tout de même attristé d’apprendre que sa sœur avait été retrouvée morte dans la forêt, celle-ci ayant été chassée de partout. Certes, elle avait était mauvaise et cruelle avec lui, mais elle restait sa sœur, il demanda qu’elle puisse avoir des funérailles dignes de son rang malgré tout.

 

Lulis et son prince décidèrent d’adopter plusieurs jeunes orphelins et, tous ensembles, ils vécurent heureux pendant très longtemps.